René CALBA, ancien du 2eme RPC, est décédé hier mardi 3 mai.

Publié le par Union Nationale des Parachutistes Ain Bugey

René CALBA est né le 14 octobre 1934, à Dagneux. Appelé de la classe 54, avant son appel, à moins de  20 ans, il s’engage le 20 septembre 1954 pour 3 ans, comme volontaire pour les troupes aéroportées. Il est incorporé le 20 octobre 1954 à Mont de Marsan, au 8ème bataillon de parachutistes coloniaux (8ème BPC). Après son incorporation, le 4 novembre 1954 il est transféré par avion, de Toulouse à Alger en Algérie. Puis c’est l’instruction militaire où René va se distinguer comme tireur bazooka et fusil mitrailleur, et l’instruction parachutiste. Il est breveté à Philippeville le 4 mars 1955 (brevet 103 948).

A partir de ce moment il va participer à de nombreuses opérations en Kabylie et dans les Aurès. Son unité est dissoute le 1 octobre 1955 et devient le 2ème Régiment de Parachutistes Coloniaux (2ème RPC). Au sein de la 2ème compagnie du 2ème RPC, René fait partie du voyage pour l’opération Amilcar prévue à Suez. Le 27 octobre 1956 c’est le transfert par avion d’Alger à Chypre en attente du démarrage de l’opération. Le 5 novembre, avec sa compagnie, il saute sur Port Fouad, du Nord 2501 N° 97, gagne les positions prévues et comme ses camarades creuse pour s’enterrer en trou individuel. Puis ce sera l’attente, les échanges de tirs sporadiques avec les forces Egyptiennes, et encore l’attente car tous les objectifs ont été atteints.

Le 22 décembre, l’opération de débarquement des troupes qui attendent au large ayant été annulée, l’opération est terminé et pour René c’est le retour en Algérie, par bateau, il arrive à Alger et débarque le 30 décembre 1956. Pour le 2ème RPC, c’est à nouveau le travail dans les Aurès. Dans la nuit du 5 au 6 mars 1957, René est engagé avec sa compagnie dans une opération à la poursuite d’un groupe de rebelles qui s’est embusqué pour la nuit. Comme voltigeur, il est rapidement au contact et va réussir, seul, à capturer deux rebelles avec leur armement. Pour ce fait d’arme, il sera cité à l’ordre du régiment et va recevoir le 14 mai 1957 la Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze. Le 14 juillet 1957, René défile sur les Champs Elysées avec son unité. Son contrat étant arrivé à terme, il sera libéré pour fin de contrat le 19 septembre 1957, et c’est le retour à Dagneux. Il va alors passer le concours pour devenir gendarme mobile, examen qu’il va réussir mais il ne donnera pas suite car il a rencontré Bernadette. De leur union en 1960 naitrons un garçon et une fille, puis deux petits enfants viendront agrandir la famille. Sur le plan professionnel, René qui a une formation de tourneur-fraiseur trouve rapidement du travail. Comme c’était possible à l’époque il change rapidement d’employeur, puis encore une fois avant d’entrer comme mouliste dans l’entreprise SFAIM à Caluire, celle-ci étant spécialisée dans le matériel aéronautique. Il va y prendre des responsabilités et y rester 30 ans, jusqu’à son départ en retraite en 1994.

René CALBA était titulaire de nombreuses décorations : Médaille Militaires, Croix de la Valeur Militaire avec étoile de bronze, Croix du Combattant Volontaire avec agrafe Afrique du Nord, Croix du Combattant, médaille de la Reconnaissance de la Nation, médaille commémorative des opérations au Moyen-Orient, et médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre en Afrique du Nord.

Obsèques prévues lundi 9 mai à 10H00 à l'église de Dagneux.

Publié dans Ils nous ont quitté

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