Une grande Résistante, Irène CLAIR, nous a quitté

Publié le par Union Nationale des Parachutistes Ain Bugey

Une grande Résistante, Irène CLAIR, nous a quitté

Irène CLAIR née FREMION (qui épousa Louis Charnay puis M. Clair) a vue le jour le 25 mai 1922, à Oyonnax. En 1939 elle suit des cours de sténo, avant d’entrer au service de ravitaillement général et, à l’âge de 17 ans, de rejoindre la Résistance Lyonnaise. Sous le pseudonyme de Jeanette, elle travaille à la recherche d’informations sur les Français qui collaborent ou qui dénoncent les juifs contre de l’argent. Recherchée par la Gestapo en 1943, elle part dans le maquis de la Dordogne pour se faire oublier, mais revient deux semaines après. Elle travaille cette fois dans le groupe d’Action Immédiate à coder et décoder les messages de Londres et à transmettre les ordres. Sabotages, arrestations, neutralisations… Jeanette œuvre aux côtés de Jean Moulin, fréquente la maison du Docteur Dugoujon. Le 11 novembre 1943, elle défile à Oyonnax avec les Maquisards et participe au dépôt de la Croix de Lorraine surmontée de l’inscription “Les vainqueurs de demain à ceux de 14/18.”

Le 9 mars 1944, dénoncée par une Française de Villefranche-sur-Saône, elle est arrêtée par la Gestapo, conduite à la tristement célèbre école de santé de Lyon pour être interrogée, puis elle est internée à Montluc jusqu’au 1er mai 1944. Elle va subir les tortures, entre autres de Klaus Barbie alors qu’elle n’a pas 22 ans, elle ne parle pas. Elle est transférée à Romainville puis c’est le départ en train pour le camp de concentration de Ravensbrück. Elle est affectée à l’aviation et est envoyée pour travailler au Kommando de Swodan, en Pologne, où elle perpétue de nombreux sabotages. Finalement elle est encore transférée, au camp de Graslinz, où elle sera libérée par les Américains.

De retour en France le 25 mai 1945, Irène Frémion a épousé un ancien chef de groupe résistant. Puis, veuve, elle rencontre un maquisard du camp Didier et s’installe à Beynost. En 1987, elle témoigne lors du procès Barbie. Mère de trois enfants, Irène Clair s’est éteinte  à l’âge de 94 ans.

Irène CLAIR était titulaire de nombreuses décorations:

Officier de la Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Croix de Guerre avec palme, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Médaille des Déportés, Médaille de la Résistance, Médaille de Reconnaissance de la Nation agrafe 39/45, Médaille commémorative de la Guerre 39/45, médaille d’honneur des villes d’Oyonnax et d’Ambérieu en Bugey

Une grande Résistante, Irène CLAIR, nous a quitté

Mais pourquoi cet hommage à une grande Résistante de la part des parachutistes de l'UNP?

Certes parce que c'était une femme d'exeption, mais aussi parce que Irène CLAIR était la Marraine du drapeau de la section à sa création en 1979. 

Le 15 décembre 1979, au cours d'une cérémonie militaire au 4ème Régiment du Génie de la Valbonne, le chef de corps le colonel RHEIN remettais le drapeau de la section UNP-AIN au colonel (er) ROMAINS-DES-FOSSES , Président National de l'UNP, qui a son tour le transmettais au Président de section Claude MOJAK. Le Parrain du drapeau était le général (er) HUGO et la Marraine Madame Irene CLAIR.

Nos respects Madame, au nom de tous les parachutistes de la section UNP de l'Ain, merci pour votre engagement et merci pour ce que vous avez fait, au service de la France. Que l'Archange Saint Michel vous accueille auprès de lui.

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