Notre membre Jacques BENOIST, ancien du 3ème RPC, a rejoint Saint Michel

Publié le par Union Nationale des Parachutistes Ain Bugey

Jacques Pierre Maurice BENOIST, BP 133 492, UNP 16 640,  est né le 19 juillet 1939 à Baccon dans le Loiret. Son père est gendarme et terminera sa carrière comme adjudant chef, commandant la brigade de Ceyzeriat dans l’Ain. Il s’est marié avec Andrée en 1959 et de leur union naîtront deux filles, puis plus tard viendront des petits enfants et les arrières petits enfants.

A l’âge de tout juste 18 ans, il effectue la préparation militaire parachutiste, puis l’année suivante, s’engage pour servir dans les troupes aéroportées. Il est incorporé à Bayonne, suit la formation militaire initiale, est transféré à Pau pour suivre l’instruction parachutiste, et est finalement breveté le 11 octobre 1957.

Début 1958 ce sera le départ pour l’Afrique du Nord, affecté au 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux (RPC) à Sidi Ferruch. Dans son parcours militaire en Algérie, Jacques aura deux chefs militaires prestigieux : tout d’abord le général Marcel BIGEARD, alors colonel commandant du 3ème RPC, puis le lieutenant colonel TRINQUIER qui succède à BIGERAD à la tête du 3.

En 1960, son contrat d’engagement terminé, l’ex caporal voltigeur retrouve la vie commune avec son épouse Andrée, et travaille comme représentant multicartes. Mais sa vie va basculer quand en 1963 un émissaire du célèbre Bob DENARD vient le voir pour lui proposer de retrouver l’esprit para en venant  travailler au Moyen Orient, avec un groupe d’anciens paras, pour soit disant ‘’former des militaires locaux’’, en réalité pour épauler l’armée du nouveau roi du Yemen l’Imam El Badr qui lutte contre un coup d’état organisé par son commandant de la garde royale. Jacky ne pourra résister et va partir  d’abord en Arabie Saoudite, puis ce sera au Yemen. Rentré en France la vie reprend mais, en 1970, il lui est proposé de repartir, cette fois pour une mission au Gabon où Monsieur Bob a besoin d’hommes pour encadrer et former des militaires opposés au pouvoir en place. Muni de son visa, de son passeport et de son billet d’avion fournis par un ‘’contact à Paris’’, Jacques attends de pouvoir prendre l’avion à l’aéroport d’Orly. C’est alors qu’il est discrètement arrêté par la police, comme plusieurs autres hommes présents en salle d’embarquement. Après un interrogatoire serré et le contrôle de son identité, ses papiers et billets d’avion sont saisis,  ‘’on’’ lui conseille vivement de rentrer chez lui et de mener une vie normale. Jacky rentre donc au domicile conjugal, à Villereversure, et accepte un travail de chef d’équipe ‘’à poigne’’ chez un transformateur de matières plastiques où il restera vingt ans.

Pour Andrée son épouse, il y aura comme elle le dit, une autre alerte quand bien plus tard un ‘’autre ami’’ viendra lui proposer encore une fois de rejoindre Bob et le bien connu Loulou MARTIN pour ‘’une bagarre en préparation ‘’ aux Comores, en réalité un coup d’état qui va échouer. Notre ami Jacques a prit de l’âge, il a un travail stable et une famille, il habite désormais à Cerdon et, à regret, ne suivra pas cette fois.

Membre historique de la section UNP de l’Ain, très attaché au béret rouge, à l’esprit parachutiste et à ses valeurs, Jacques BENOIST a été porte drapeau de nombreuses années pour la section de l’Ain de l’Union Nationale des Parachutistes, pour la Fédération Nationale des Combattants Volontaires, pour les combattants de moins de vingt ans, et a reçu de nombreuses décorations : La médaille militaires, la croix de la valeur militaire avec étoile de bronze, la Croix du combattant, le Titre de Reconnaissance de la Nation, la médaille des engagés volontaires, la médaille des combattants de moins de vingt ans, la médaille commémorative d’Afrique du Nord, la médaille de reconnaissance de la nation, la Médaille interalliés, la croix du combattant de l’Europe et la médaille d’argent de la Fédération Nationale des Combattants volontaires.

Ses obsèques ont eu lieu à Cerdon le lundi 30 août, en présence de sa famille et, comme il l'avait demandé, accompagné par une délégation de membres de l'UNP en tenue. La prière du para a été lue à l'église et les honneurs rendus sur le parvis.

Le monde parachutiste a perdu l’un des siens, l’un de ses amis fidèles.

Adieu Jacky

Publié dans Ils nous ont quitté

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